Galas, revues et xylophone

La troupe de Rose Ouellette présente à l’occasion des soirées de gala qui mettent à l’honneur une personnalité ou des revues qui soulignent des événements importants tels que la fin de la guerre, les différentes fêtes au calendrier ou, plus simplement, le passage à une nouvelle année. Ces soirées sont le moment de vêtir robes de satin et talons hauts pour ces dames, queues de pie et nœuds papillon pour ces messieurs. Pour Rose Ouellette, c’est aussi le temps de sortir son xylophone.

Dans la biographie que lui consacre Philippe Laframboise, Rose Ouellette raconte qu’elle a acheté l’instrument d’un musicien de passage venu faire deux semaines de prestations au Théâtre Cartier, scène du Sud-Ouest de Montréal dont elle est la directrice de 1928 à 1936. Comme elle dit avoir l’oreille musicale sans jamais avoir suivi de formation, jouer du xylophone ne lui a apparemment pas été difficile. Elle raconte aussi avoir complètement usé l’instrument et avoir dû s’en procurer un nouveau pour les soirées spéciales du National. On constate que c’est ce second instrument qui fait aujourd’hui partie de la collection du Musée de la civilisation de Québec puisque le xylophone sur la photo et celui présenté dans le catalogue du musée ne sont pas identiques. 

Cette photographie, issue du fonds Rose Ouellette du Musée de la civilisation, corrobore les affirmations rapportées par le biographe Philippe Laframboise. On y voir La Poune, vêtue d’une tenue de soirée qui contraste vivement avec ses costumes de scène habituels, baguettes aux mains et derrière un xylophone.