Le second âge d'or: le burlesque
À partir de la décennie 1920, le Théâtre National peine à maintenir une direction artistique stable. Les engagements se succèdent de saison en saison, ce qui fait varier le style des spectacles et les artistes sur scène. Tout se bouscule : il y a du théâtre dramatique et mélodramatique, de la comédie, de la chanson, des revues et, de plus en plus, des spectacles de variétés où se mêlent des sketchs comiques, de courtes pièces dramatiques, des chansons, de la danse et des comédies de situation : le burlesque.
Même si ce nouveau genre spectaculaire plaît beaucoup au public, et particulièrement aux gens du quartier ouvrier du Faubourg à m’lasse où se trouve le National, la presse ne l’apprécie guère. Le burlesque est vite décrié et jugé vulgaire par les gens de l’élite. Les productions hebdomadaires sont de moins en moins fréquentées par les critiques qui boudent le National.
Seules les publicités payées par la direction nous informent de l’activité du théâtre. Pour arriver à reconstituer son histoire, il faut plus que jamais regarder du côté des biographies – avec ce qu’elles peuvent contenir de biais, d’omissions et d’inexactitudes –, consulter les fonds d’archives et puiser dans les ouvrages des quelques chercheuses et chercheurs qui ont débroussaillé le chemin devant nous.






